L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, dénonce les accusations portées contre lui devant la haute cour militaire.
Dans une tribune publiée le 2 septembre, l’autorité morale du Front commun pour le Congo affirme que ces accusations ne visent qu’à détourner l’attention des nombreux cas de corruption, de mauvaise gouvernance, de tribalisme et de népotisme qui gangrènent l’entourage du chef de l’État.
Pour lui, ce procès n’a rien à voir avec la justice, mais constitue plutôt un moyen pour le régime de Kinshasa de réduire l’opposition au silence et de tenter de l’écarter de la scène politique nationale.
« Les fausses accusations de trahison à mon encontre ne servent qu’à détourner l’attention des nombreux cas de corruption, de mauvaise gouvernance, de tribalisme et de népotisme qui gangrènent son propre entourage. Le peuple congolais connaît la vérité : sa famille et ses alliés politiques sont profondément impliqués dans le pillage des provinces riches en minerais du Katanga, siphonnant les ressources publiques tandis que les citoyens continuent de vivre dans une pauvreté abjecte. Nul ne peut parler de justice en présidant à un vol systématique au cœur même de son régime. Ce procès n’a rien à voir avec la justice : il s’agit de réduire l’opposition au silence et de tenter d’écarter un acteur politique majeur de la scène nationale, afin de permettre un régime sans partage et indéfiniment, comme en témoigne sa récente tentative de modifier la Constitution à cette fin », a déclaré Joseph Kabila.
Il a également indiqué qu’aucune réconciliation véritable ne serait possible tant que les violations des droits humains, les poursuites politiques et la persécution de la société civile et des leaders de l’opposition persisteront.
Il convient de rappeler que l’ancien président de la RDC est poursuivi devant la haute Cour militaire pour haute trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, crime de guerre et crime contre l’humanité, des accusations liées à son soutien présumé au mouvement politico-rebelle de l’AFC/M23. Il risque la peine de mort.
Joël Tshim’s