Pendant trois jours, la population de Babila Babombi a observé une grève générale pour dénoncer l’insécurité qui gangrène leur région. Ce mouvement, organisé par la synergie des structures citoyennes de la chefferie, visait à alerter sur la recrudescence des actes criminels, tels que des attaques armées visant des civils et des cas d’extorsion de biens par des groupes armés.
Au cours d’une réunion d’évaluation tenue ce lundi, Rams Malikidogo, figure active de la société civile, a salué la solidarité des habitants et rappelé l’importance de leur mobilisation. Il a exhorté la population à rester unie et à poursuivre les actions jusqu’à ce que leurs demandes soient prises en compte.
Les revendications des structures citoyennes
Les manifestants formulent plusieurs exigences, parmi lesquelles :
1. Le remplacement immédiat des responsables locaux des forces de sécurité : Ils réclament la relève du commandant des FARDC à Biakato, ainsi que celle des responsables de la police nationale, de la Direction générale de migration et de l’agence nationale de renseignement, jugés inefficaces dans leur mission de protection des populations.
2. La relocalisation des combattants Wazalendo : Ces miliciens, favorables au désarmement, sont actuellement pré-cantonnés à Biakato. Les structures citoyennes demandent leur transfert à Mambasa-Centre pour favoriser la stabilité.
Une mobilisation pour le changement
Les structures citoyennes affirment leur détermination à poursuivre les actions jusqu’à l’obtention de solutions concrètes. « La lutte se poursuit », déclarent-elles, en appelant les autorités compétentes à répondre rapidement aux revendications exprimées par la population.
Ce mouvement traduit un sentiment généralisé d’exaspération face à l’inaction des autorités. Les habitants espèrent désormais des réponses fermes et des mesures concrètes pour rétablir la paix et la sécurité dans la région.
Justin Mupanya, depuis Beni.
