Dans un communiqué rendu public le lundi 06 janvier et consulté par la rédaction d’Afrik-info.cd , l’observatoire de la dépense publique (ODEP) a annoncé la fin de son partenariat avec l’inspection générale des finances.
Cette collaboration, lancée dans le cadre du partenariat société civile -IGF visait à assurer une utilisation transparente et efficace des finances publiques.
» Par principe, l’ODEP apporte son soutien à l’ensemble de notre système national de contrôle , dont l’inspection générale des finances (IGF) fait partie. Ce principe demeure , ce qui implique un soutien minimal , en dehors du cadre du partenariat » , lit-on dans le communiqué de l’ODEP.
Cette structure justifie sa décision par plusieurs dysfonctionnements entre-autres la suppression de la patrouille financière, la mise en place d’un dédoublement de l’IGF en collaboration avec l’agence des renseignements (ANR) .
L’ODEP estime que soutenir le partenariat IGF-société civile revient à soutenir une inspection générale des finances affaiblie , sabotée par un petit groupe de prédateurs et de corrompus, amis et proches du président de la République, Félix Tshisekedi. Cela revient également à soutenir l’autorité de tutelle devenue l’un des principaux artisans de la dégradation de l’IGF , et à cautionner l’impunité croissante qui protège les nombreux prédateurs qui l’entourent.
Par ailleurs, l’ODEP fait quelques recommandations au président de la République et au gouvernement notamment : de réhabiliter la patrouille financière de l’IGF, un dispositif, qui selon l’ODEP avait démontré son efficacité à travers des résultats remarquables sous divers aspects ; Mettre un terme au dédouanement de l’IGF avec l’ANR , qui constitue pour l’ODEP un gaspillage des ressources dont ni la RDC , ni le système de contrôle national n’ont besoin, l’ODEP appelle le président de la République et le gouvernement à mettre fin aux initiatives égoïstes qui risquent de détruire davantage la paix , car selon l’ODEP , elle ne favorisent ni le développement économique ni le progrès social du pays, et ne contribuent pas à la mise en place d’une gouvernance budgtaire capable de mobiliser 18 milliards de dollars en 2025 , soit le double des recettes en 2022 et 2023 , estimé à environ à 9,8 milliards, et enfin il les recommande de combattre et de résorber la crise humanitaire, organiser une conférence sur cette crise et mobiliser la communauté nationale, africaine et internationale pour son financement.
Joël Tshim’s