Selon le dernier rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), la République démocratique du Congo (RDC) a enregistré 412 violations et atteintes aux droits de l’homme au cours du mois d’octobre 2024, touchant 909 victimes
– Total des victimes: 909
– Hommes: 666
– Femmes : 156
– Garçons: 24
– Filles : 41
– Genre et âge inconnus : 22
Ce rapport indique une diminution de 35% du nombre de victimes par rapport au mois précédent, où 1400 victimes avaient été rapportées. En revanche, le nombre total de violations a augmenté de 30% par rapport à septembre 2024, qui avait enregistré 317 violations.
L’augmentation des violations est particulièrement marquée dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Haut-Katanga :
– Nord-Kivu : 221 violations (54% du total)
– Ituri: 55 violations (13%)
– Sud-Kivu : 51 violations (12%)
Malgré le cessez-le-feu signé en août 2024 entre les autorités congolaises et le groupe M23, soutenu par le Rwanda, la situation des droits de l’homme dans ces provinces reste alarmante.
Le BCNUDH a également documenté 68 violations dans des provinces non en conflit, soit une augmentation de 40% par rapport à septembre (49 violations). Cette hausse est attribuée à des arrestations et détentions arbitraires, notamment dans le Haut-Katanga et à Kinshasa
– Haut-Katanga : 29 violations
– Kinshasa :21 violations
– Kwango: 6 violations
Kasaï-Oriental : 5 violation
– Kasaï-Central et Tshopo : 4 violations chacune
– Bas-Uele: 3 violations
– Kongo-Central et Maï-Ndombe : 2 violations chacune
– Haut-Lomami,Kasai,Kwilu Lualaba, Haut-Uele 1 violation chacune
Le rapport fait état de 15 cas de violences sexuelles liées aux conflits touchant 48 victimes adultes, marquant une forte augmentation par rapport à septembre, qui avait enregistré seulement cinq incidents avec neuf victimes.
La situation des droits de l’homme en RDC demeure préoccupante. Le BCNUDH appelle à une attention accrue et à des mesures concrètes pour protéger les droits fondamentaux des Congolais, en particulier dans les régions les plus touchées par la violence et le conflit.
Caroline kaja