Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a exprimé son désaccord lors de la 22ème réunion du Conseil des ministres, tenue le 15 novembre au centre financier de Kinshasa, concernant l’interpellation de l’opposant Delly Sesanga.
Dans un compte rendu présenté par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, le président a qualifié cette interpellation de « peu professionnelle » et a exigé des mesures immédiates contre les policiers impliqués.
« Des informations parvenues au président de la République font état d’une interpellation de cet acteur politique lors d’une activité de sensibilisation contre la révision ou le changement de la Constitution. Le Président a rappelé qu’au terme de l’article 23 de la Constitution, toute personne a le droit à la liberté d’expression », a rapporté Patrick Muyaya.
Félix Tshisekedi a souligné que cette liberté inclut le droit d’exprimer ses opinions par divers moyens, tant que cela respecte la loi, l’ordre public et les bonnes mœurs. Il a ajouté que, peu importe les raisons de l’interpellation, la méthode utilisée par la police, marquée par la brutalité, est inacceptable.
Une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, montre des policiers agissant de manière menaçante envers Delly Sesanga, qui tentait de faire passer son message contre la révision de la Constitution.
Cette situation soulève des questions sur le respect des droits politiques et des libertés fondamentales en République Démocratique du Congo. L’appel du président Tshisekedi à prendre des mesures contre les policiers pourrait être interprété comme un geste vers une meilleure protection des droits des citoyens et un renforcement de la démocratie.
Josue Kid