Les déclarations d’Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), qui a qualifié la Constitution de « malédiction », ont provoqué un tollé dans la sphère politique et au sein de la société civile.
Amos Katali, représentant de la société civile, a qualifié ces propos d’irresponsables, soulignant un manque de maturité pour un leader d’un parti au pouvoir depuis six ans. Selon lui, Kabuya cherche à dénaturer l’un des piliers de la démocratie congolaise.
« La Constitution n’est pas une malédiction, mais un fondement de notre pays. Elle incarne les droits et libertés du peuple, fruits de luttes historiques pour l’indépendance. Remettre en question ce texte sans résultats tangibles après six ans de gestion, c’est attaquer l’essence même de notre nation, » a-t-il déclaré.
Priorité pour le second mandat
Concernant le mandat de Félix Tshisekedi, Amos Katali a insisté sur l’importance de répondre aux attentes populaires, rappelant que les priorités existent depuis plus de 26 ans. Il a également critiqué le fait que Tshisekedi, malgré son accession au pouvoir en 2018, n’a pas été le libérateur tant espéré.
« L’insécurité dans l’Est, la pauvreté, des infrastructures défaillantes et la corruption sont des problèmes persistants. Après six ans, la situation socio-économique est un véritable cauchemar national », a-t-il ajouté.
Ce représentant de la société civile, a également pointé du doigt l’incapacité de l’UDPS à prouver son efficacité, malgré les ressources économiques et financières du pays.
« L’UDPS ne peut conserver le pouvoir que par la violence et l’échec. Le pouvoir appartient à tous les Congolais, et non à un groupe restreint« , a-t-il affirmé.
En fin, Amos Katali a rappelé que la stabilité politique ne dépend pas de manipulations constitutionnelles, mais du respect de la Constitution elle-même, conçue pour garantir une gouvernance juste et efficace.
Josue Lelo Kid