Audience à la Haute Cour militaire : Trois prévenus nient leur appartenance au mouvement insurrectionnel « Alliance Fleuve Congo »

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Lors d’une audience tenue le mardi 12 novembre à la Haute Cour militaire, trois des cinq prévenus ont nié leur affiliation au mouvement insurrectionnel « Alliance Fleuve Congo » (AFC) dirigé par Corneille Nangaa. L’audience s’est déroulée à la prison de Ndolo, dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).

Les accusés, parmi lesquels se trouvent 24 autres personnes, font face à des accusations de crimes de guerre, d’homicides intentionnels, de torture et de destruction de biens.

Le prévenu Samafu Makinu Nicaisse a déclaré n’avoir jamais été le secrétaire particulier de Nangaa, précisant que sa seule interaction avec lui concernait un projet de barrages hydroélectriques en 2019. Il a insisté :

« Je n’ai aucun lien direct avec Corneille Nangaa, » ajoutant que son arrestation avait entravé ses projets en cours d’étude de faisabilité.

Nangaa Baseyane Putters, oncle de Corneille Nangaa, a également rejeté toute implication dans l’AFC, affirmant avoir été arrêté uniquement à cause de son nom :

« On m’a arrêté simplement parce que je m’appelle Nangaa, » a-t-il déclaré, niant toute fonction de communicateur pour le mouvement.

De son côté, Luc Safari a nié son appartenance à l’AFC, se présentant comme un Wazalendo combattant le M23, et affirmant n’avoir jamais trahi son pays.

En revanche, les prévenus Nkanga Nyamacho, alias « Microbe », et Nkuba Shebandu Eric, alias « Malembe », avaient admis leur implication dans l’AFC lors de la première audience, reconnaissant avoir rejoint l’insurrection initiée par Corneille Nangaa le 15 décembre 2023 à Nairobi.

Le ministère public a accusé Samafu Nicaise d’avoir effectué des déplacements au Rwanda et aux États-Unis, prétendument pour déstabiliser le pays sous le couvert de projets de barrages hydroélectriques.

L’affaire a été renvoyée au mardi 19 novembre 2024. Corneille Nangaa et ses coaccusés avaient déjà été condamnés en première instance à la peine de mort pour leur participation à l’insurrection, trahison et crimes de guerre.

Caleb Makedika

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