Nord-Kivu : Conditions précaires dans les sites de déplacés, la gestion du gouvernement pointée du doigt

You are currently viewing Nord-Kivu : Conditions précaires dans les sites de déplacés, la gestion du gouvernement pointée du doigt

Plus de 300 ménages de déplacés de guerre ont récemment pris la décision de retourner dans la cité de Sake, en province du Nord-Kivu. C’est ce que confirme la société civile du groupement Kamuronza.

Sous l’impulsion de la volonté de restaurer la vie communautaire, ces familles ont décidé de relever le défi malgré les difficultés persistantes. Les conditions de vie dans les camps de déplacés étant devenues insupportables, de nombreux habitants expriment leur désir ardent de rentrer chez eux.

Lors d’une récente rencontre communautaire, certains ont témoigné de leur souffrance dans les camps et de leur volonté de retrouver une vie normale à Sake.

« Nous souffrons tellement dans le camp, on n’a pas à manger même à nous vêtir, nous sommes fatigués voilà pourquoi nous prenons cette décision » à déclaré un déplacé au micro d’afrik-info.cd.

Pour marquer ce retour, les habitants se sont mobilisés pour participer à de travaux communautaires, dont le nettoyage du marché central de Sake et l’assainissement des quartiers. Ce geste symbolique représente une première étape vers la normalisation de la vie quotidienne des habitants.

Le président du conseil local de la jeunesse a souligné l’importance de ces efforts, en insistant notamment sur le débroussaillage du marché central, laissé à l’abandon depuis le départ des habitants en février dernier. Des discussions ont également eu lieu pour identifier les défis à relever et assurer un retour durable.

Dans cette période de reconstruction, le président de la société civile de Kamuronza, a plaidé pour une aide urgente aux familles dont les maisons ont été incendiées ou détruites.

Cette initiative collective démontre combien cette population vulnérable a du mal à supporter les conditions inhumaines auxquels, elle est confrontée dans le Camp de déplacés jusqu’à accepter de retourner dans un milieu où elle est exposée à de dangers permanents notamment les attaques des rebelles du M23.

Au risque de susciter un appui du peuple aux rebelles, les autorités devraient prendre en main leurs responsabilités, notamment prendre en charge les déplacés se trouvant dans les camps en attendant le retour de la paix qui est une nécessité pour cette population vulnérable menacée par la guerre depuis plusieurs décennies.

Ange Kahemulo depuis Goma

Laisser un commentaire