La directrice générale du fond monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, sonne l’alarme sur l’augmentation de la dette publique mondiale, qui pourrait atteindre 100 mille milliards de dollars américains à l’horizon 2030.
Lors des assemblées annuelles des institutions de Bretton Woods, le numéro un du FMI, a indiqué que la dette pourrait dépasser de 20% les projections de référence du PIB mondial dans un scénario défavorable extrême, mais plausible.
« Nous prévoyons que la dette publique mondiale ne cessera d’augmenter, elle risque même de dépasser nos projections de référence de pas moins de 20% du PIB mondial dans un scénario extrême mais plausible. Cent mille milliards de dollars de dette publique dans le monde. Des paiements d’intérêts plus élevés abordant une part croissante des recettes budgétaires, en particulier dans les pays à faible revenu et les pays émergents. Tout cela alors que les pressions sur les dépenses s’accumulent », a-t-elle déclaré.
La directrice générale du fond monétaire international, a également précisé que les priorités budgétaires doivent se concentrer sur des enjeux cruciaux, comme le changement climatique et la démographie. Dans les pays émergents et à faible revenu, il est impératif d’investir pour combler les écarts de développement.
Les analyses du FMI prévoient qu’à l’horizon 2030, ces pressions budgétaires pourraient représenter un surcoût de 7% du produit intérieur brut dans les pays avancés, 9% dans les pays émergents, et à 14% dans les en développement à faible revenu.
Le FMI, appelle à de réformes ambitieuses pour revitaliser la croissance économique, dans un contexte mondial de plus en plus fragmenté, où le commerce international perd son dynamisme.
« Une croissance renforcée non seulement créé des emplois de qualité, mais augmente également les recettes fiscales atténuant ainsi les tensions budgétaires « , a-t-elle indiqué.
La Direction général du FMI, insiste sur la nécessité de réformes ciblées, notamment dans le marché du travail par le biais d’une meilleure adéquation des compétences aux emplois disponibles ainsi que sur le marché des produits pour alléger les formalités administratives et stimuler l’épargne. Pour les pays avancés, le développement du capital-risque et l’intégration des marchés de capitaux se révèlent Essentiels, tout comme l’amélioration de la gouvernance et des institutions.
Joël Tshim’s