Face à la congestion croissante des routes de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a proposé une solution audacieuse : l’exploitation des voies fluviales du pays pour désengorger les infrastructures routières. Selon lui, le balisage et l’ouverture des rivières ainsi que du fleuve Congo permettraient de rendre navigables environ 14 000 km de voies fluviales, une initiative qui coûterait approximativement 89 millions de dollars américains.
Cette proposition, selon Kamerhe, pourrait significativement améliorer la mobilité dans une ville où les infrastructures actuelles sont totalement inadéquates pour répondre aux besoins de la population. « La ville de Kinshasa compte près de 20 millions d’habitants, alors que ses infrastructures étaient initialement conçues pour un million de personnes », a rappelé le président de l’Assemblée nationale, soulignant l’ampleur du problème.
Les embouteillages dans la capitale sont devenus un véritable fléau, affectant non seulement la vie quotidienne des Kinois, mais aussi l’économie locale. Les autorités se sont engagées à trouver des solutions, mais jusqu’ici, les réponses apportées, telles que l’élargissement des routes ou la construction de nouveaux ponts, n’ont pas permis de résoudre le problème en profondeur.
Vital Kamerhe croit fermement que la navigation fluviale peut devenir une alternative viable au transport routier surchargé. « Avec seulement 89 millions de dollars, nous pouvons exploiter pleinement nos voies fluviales et offrir une solution durable », a-t-il affirmé.
Le projet de balisage des rivières et du fleuve Congo s’inscrit dans une stratégie plus large de développement des infrastructures en RDC. Si cette initiative venait à se concrétiser, elle pourrait non seulement réduire les embouteillages, mais également stimuler les activités commerciales et touristiques, tout en facilitant les échanges entre différentes provinces du pays.
Cependant, la mise en œuvre d’un tel projet nécessitera une coordination efficace entre les autorités nationales, provinciales et les partenaires internationaux pour s’assurer que l’infrastructure fluviale soit modernisée et utilisée de manière optimale.
En attendant, les Kinois continuent de subir les effets d’une ville en pleine expansion, mais aux infrastructures vétustes. La proposition de Kamerhe pourrait donc être perçue comme une solution pragmatique pour désengorger la capitale et offrir à ses habitants une meilleure qualité de vie.
Jean-Mike A.