Le Nord-Kivu, province de l’Est de la République Démocratique du Congo, continue de subir les terribles conséquences de la guerre d’agression menée par le M23 appuyé par les Forces Rwandaises de Défense (RDF). Ce lundi 2 septembre 2024, 200 déplacés tués dans les camps autour de Goma seront inhumés au cimetière de Genocost à Kibati, un lieu construit en mémoire des victimes de ces conflits sanglants.
Une équipe gouvernementale composée de la Ministre des Droits Humains, Chantal Chambu Mwavita, celle de la Jeunesse et Éveil Patriotique, son excellence Noëlla Ayeganagato et la ministre des affaires humanitaires, Nathalie-Aziza Munana sont arrivées ce dimanche 01 septembre dans la ville de Goma afin de représenter le chef de l’État en déplacement en Chine, pour la cérémonie d’enterrement collectif au Stade de l’Unité.
Les chiffres sont glaçants : sur un total de 268 déplacés décédés récemment, 200 seront enterrés ce jour, selon les autorités du Nord-Kivu. Ces décès sont survenus principalement en raison des conditions de vie déplorables dans les camps, aggravées par la malnutrition, le choléra, la malaria, et d’autres maladies. La détresse des présidents des camps de déplacés, qui ont rencontré le gouverneur militaire Peter Cirimwami, reflète l’ampleur de la tragédie.
Le cimetière de Genocost, où se déroulent les inhumations, est devenu le dernier refuge pour des milliers de victimes du conflit. Les 68 corps restants devront attendre dans les morgues de Goma jusqu’à la prochaine inhumation.
Le drame humanitaire qui se joue au Nord-Kivu rappelle l’urgence d’une intervention forte des autorités congolaises et de la communauté internationale. Les déplacés, déjà victimes d’une guerre qui n’est pas la leur, continuent de mourir en silence, sans soins appropriés, ni soutien suffisant.
Josue Lelo Kid