La signature à Washington d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda nourrit à la fois espoir et débat. Mais la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, appelle à la prudence face aux attentes grandissantes.

Lors d’un briefing presse conjointement animé avec le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, la cheffe de la diplomatie congolaise a rappelé que « la signature d’un accord ne met pas un terme immédiat à un conflit enraciné depuis trois décennies ». Selon elle, les causes profondes de l’insécurité persistante dans l’est du pays ne s’effaceront pas du jour au lendemain.

Si l’accord constitue « un tournant important sur le plan diplomatique », Kayikwamba prévient que sa mise en œuvre sera longue et complexe. « Des progrès sont envisageables, mais il faudra s’attendre à des résistances locales, à des lenteurs administratives et même à des revers partiels », a-t-elle averti.

La ministre encourage ainsi prudence, réalisme et vigilance citoyenne, estimant que la réussite du processus dépendra avant tout d’une véritable appropriation par les Congolais eux-mêmes.

Une position qui rejoint celle de plusieurs observateurs critiques, favorables à un processus de paix porté de l’intérieur plutôt que guidé exclusivement par des dynamiques diplomatiques externes.

Josue Lelo