À quelques heures d’un accord diplomatique annoncé entre la RDC et le Rwanda à Washington, le Dr Denis Mukwege tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Alors que l’attention internationale se tourne vers la capitale américaine, les violences redoublent dans plusieurs localités de l’Est congolais.
Une montée des attaques malgré les efforts diplomatiques
Dans une déclaration faite sur X ce mercredi 03 décembre , le prix Nobel de la paix 2018 dénonce une intensification inquiétante des hostilités au Sud-Kivu. Les dernières attaques à Kaziba, Katogota et Kamanyola témoignent, selon lui, d’un climat sécuritaire qui continue de se dégrader en dépit des initiatives de médiation.
La société civile de Kaziba fait état d’au moins vingt morts le 2 décembre, dont plusieurs femmes et enfants. Mukwege évoque une « souffrance incommensurable », illustrée par le drame vécu par Nkungu, chef du village de Ntumulo, qui a perdu quatre de ses enfants dans les récents bombardements.
Un appel pressant à la justice
Le gynécologue de renommée mondiale souligne que toute démarche de pacification restera vaine tant que les crimes commis ne seront pas élucidés et leurs auteurs poursuivis. Il réclame l’ouverture d’une enquête indépendante afin d’établir les responsabilités et de prévenir la répétition de telles atrocités.
Washington au centre des attentes
Ce cri d’alarme intervient alors que les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame sont attendus à Washington ce jeudi pour parapher un accord présenté par les États-Unis comme un pas majeur vers l’apaisement dans la région des Grands Lacs.
Sur le terrain, toutefois, les communautés locales disent attendre des actions concrètes, après des décennies marquées par des cycles de violences, de faux espoirs et de processus de paix inachevés.
Joël Tshim’s







