Dans une lettre ouverte au ton particulièrement ferme publiée ce mercredi 3 décembre 2025, Byaruhanga Mughera, acteur sociopolitique et cadre de l’Alliance des Activistes Fédéralistes pour le Développement (AAFD), a vivement réagi aux récentes déclarations du gouverneur militaire de l’Ituri, le général Johnny Luboya N’kashama. Ce dernier avait assuré que l’insécurité était “maîtrisée à 80 %” dans la province.

« Où est cette sécurité dont vous parlez ? », interroge Byaruhanga Mughera, qui dénonce notamment les tracasseries militaires persistantes, l’absence de retour des populations déplacées de Djugu, ainsi que la recrudescence des attaques attribuées aux milices Codeco et ADF.

Il rappelle que ces groupes armés continuent de sévir en toute impunité, plus de quatre ans après les premiers massacres perpétrés à Uzi en 2017.

Le cadre politique pointe également du doigt la récente initiative visant à intégrer certains éléments de la milice Codeco dans la réserve des Forces armées de la RDC, une démarche qu’il qualifie de trahison envers les victimes. Selon lui, le gouvernement provincial alimente ainsi un climat d’impunité et fragilise davantage la stabilité de la région.

Byaruhanga Mughera exhorte enfin les autorités à passer des déclarations aux actes. Il réclame des mesures immédiates pour rétablir la sécurité, rendre justice aux victimes et mettre fin à tout arrangement politique avec les groupes armés responsables de graves exactions.

« Nous ne voulons plus de discours, mais des résultats », conclut-il.

Josue Lelo