À la veille de la signature annoncée d’un accord de paix entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Washington, sous médiation internationale, les critiques se multiplient au sein de la classe politique congolaise.

Le Parti Piste pour l’Émergence, dirigé par l’opposant Seth Kikuni, figure parmi les voix les plus virulentes en dénoncant une démarche « opaque », dépourvue de légitimité populaire, et y voit une forme de capitulation diplomatique.

Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 3 décembre, le porte-parole du parti, Josué Mbukawulu Katika, affirme que ces engagements « n’obligent que Tshisekedi et sa délégation » et qualifie le déplacement du chef de l’État de « tourisme diplomatique ».

Le parti avertit également d’un risque de balkanisation de la République démocratique du Congo, qu’il estime alimenté par la complicité de certains dirigeants.

« Le peuple congolais n’a pas été consulté, le Parlement est écarté, et aucun mandat clair n’a été confié à cette délégation pléthorique », regrette-t-il, appelant à l’ouverture d’un dialogue national inclusif pour refonder l’État sur des bases souveraines et légitimes.

Alors que la signature de l’accord est attendue dans les prochaines heures, l’inquiétude grandit dans l’opinion publique, durablement marquée par les tensions historiques avec Kigali et par une situation sécuritaire toujours instable dans l’est du pays.

Josue Lelo