À quelques heures de l’entérinement officiel de l’accord de paix signé le 27 juin 2025 entre la RDC et le Rwanda, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, appelle la population à la prudence face à la multiplication des campagnes de désinformation autour du processus.
Les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame doivent valider jeudi ce document paraphé à Doha par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, dans le cadre d’une médiation soutenue par les États-Unis.
Un engagement réaffirmé du chef de l’État
Patrick Muyaya rappelle que la quête de la paix constitue une ligne directrice de l’action du président congolais depuis le début de son mandat. Il souligne néanmoins que les efforts entrepris ces dernières années ont été freinés, notamment par l’échec de la rencontre de Luanda en décembre 2024, à laquelle Paul Kagame n’avait pas pris part.
De nouvelles initiatives ont depuis été menées à Doha et à Washington. Selon Muyaya, Félix Tshisekedi « remplira pleinement ses engagements » pour donner une chance à un retour durable de la stabilité dans l’Est du pays.
Un processus diplomatique encadré
Le porte-parole précise que la démarche soutenue par Washington s’est articulée autour de plusieurs étapes, dont la signature d’une déclaration de principes en avril 2025 et celle de l’accord du 27 juin. L’entérinement par les deux chefs d’État constitue, selon lui, la suite logique de ce processus.
Une situation sécuritaire toujours critique
Si l’agenda diplomatique progresse, la réalité sur le terrain reste préoccupante. Patrick Muyaya accuse le Rwanda et le M23 d’entretenir une dynamique « belliqueuse », tout en réaffirmant les engagements de la RDC vis-à-vis des médiateurs américains.
Il rappelle que toute perspective de paix dépend du retrait des forces rwandaises du territoire congolais et de la fin de tout soutien militaire ou logistique au M23.
Mise en garde contre les manipulations
Le porte-parole met également en garde contre des tentatives de manipulation visant, selon lui, à fracturer l’opinion publique. Il dénonce un « poison de la désinformation » cherchant à affaiblir le consensus national autour des efforts du chef de l’État.
Objectif prioritaire : la pacification de l’Est
Muyaya assure enfin que les déplacements du président Tshisekedi à Washington répondent à un impératif unique : accélérer les démarches pour restaurer la paix et la sécurité dans la partie orientale du pays.
Joël Tshim’s







