Le mémorandum conclu en février 2024 entre l’Union européenne et le Rwanda sur la sécurisation des chaînes d’approvisionnement en minerais critiques continue de susciter de fortes contestations.
Ce lundi 1er décembre, plusieurs ONG et organisations de la société civile ont présenté leurs préoccupations devant la commission des pétitions du Parlement européen, à Bruxelles.
Au centre des critiques, ces acteurs accusent l’accord de légitimer l’exploitation illégale des ressources minières de la République démocratique du Congo, acheminées selon eux par le biais du Rwanda. Ils exhortent l’UE à suspendre cet engagement, estimant qu’il porte atteinte aux droits des communautés congolaises et contribue indirectement à l’instabilité persistante dans l’Est du pays.
« L’Union européenne ne peut pas se rendre complice de la prédation des ressources congolaises », a dénoncé un représentant d’une ONG congolaise entendu par les députés.
Ces interpellations relancent la pression sur la Commission européenne, appelée à réexaminer sa coopération avec Kigali, notamment à la lumière des rapports des Nations unies pointant la responsabilité présumée du Rwanda dans la dynamique de conflit dans la région des Grands Lacs.
Cette controverse pourrait compliquer la stratégie européenne autour des minerais stratégiques et raviver les tensions diplomatiques déjà sensibles.
Josué Lelo







