Plusieurs centaines d’habitants de Kitangua, chef-lieu du secteur de Bapende dans le territoire de Tshikapa, ont organisé ce mercredi une marche de colère pour réclamer la reconstruction urgente du pont Lova, effondré depuis près de trois ans.
Les manifestants ont parcouru environ sept kilomètres pour déposer un mémorandum au bâtiment administratif du secteur. Le pont, qui s’est effondré le 10 janvier 2023 sur la rivière Lova, reste une infrastructure cruciale pour la circulation et les échanges commerciaux dans la région.
Selon Robert Mbuya Dikenga, président de la jeunesse de Kitangua, l’effondrement du pont a entraîné des conséquences graves :
Enclavement et pauvreté : Kitangua et les villages environnants sont fortement isolés, aggravant la précarité des habitants.
Insécurité et coût élevé : La traversée de la rivière se fait désormais par pirogue, à des tarifs allant de 1 000 à 2 000 FC, avec des risques importants pour les usagers.
Routes agricoles négligées : Les dessertes agricoles entre Kitangua et Kayala, Kadanga ou Ndjindji ne sont toujours pas intégrées dans le projet du Programme National de Développement Agricole (PNDA).
Les habitants ont également demandé la suppression immédiate des barrières illégales érigées sur les axes routiers du secteur.
Le chef de secteur de Bapende, Roger Dibala, a reçu le mémorandum et assuré qu’il serait transmis aux autorités compétentes pour des solutions urgentes et adaptées. La manifestation, qui s’est déroulée dans le calme, témoigne de l’ampleur du mécontentement local face à cette situation.
Dénis Ngalamulume







