Lors d’une interview accordée à la chaîne Al Jazeera, la ministre d’État et cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, a réaffirmé la volonté de la République démocratique du Congo de parvenir à un accord de paix définitif avec les combattants du M23-AFC.

Elle a toutefois déploré la persistance d’actions qui, selon elle, vont à l’encontre des engagements attendus dans les discussions en cours.

Selon la ministre, les violences contre les civils, l’occupation illégale de localités et la mise en place d’administrations parallèles qu’elle attribue au soutien du Rwanda compromettent gravement la crédibilité des négociations.

« Ils exigent la signature d’un accord alors qu’ils continuent de mener des attaques et de contrôler des territoires », a-t-elle fustigé.

Kayikwamba Wagner a rappelé les lignes rouges du gouvernement congolais : le retrait total des éléments du M23-AFC des zones occupées, la cessation immédiate des exactions contre les populations et la restauration sans compromis de l’autorité de l’État sur l’ensemble des territoires concernés.

Elle a également insisté sur la nécessité d’un processus fondé sur la responsabilité.

« Aucune paix durable ne peut émerger si l’impunité persiste. La RDC ne tolérera aucune présence armée illégale ni aucun arrangement qui porterait atteinte aux droits de nos citoyens », a-t-elle martelé.

Alors que la communauté internationale suit avec attention l’évolution de ces pourparlers, Kinshasa réaffirme que la recherche d’une paix durable doit s’appuyer sur des engagements concrets et non être contredite par la situation sur le terrain.

Joël Tshim’s