À moins de 24 heures de la fin de la campagne électorale, mercredi 12 novembre 2025, Aimé Boji Sangara multiplie les consultations pour sécuriser le vote du Bureau définitif de l’Assemblée nationale, prévu jeudi. L’ancien ministre du Budget et de l’Industrie, soutenu par la majorité présidentielle, mise sur son expérience et son réseau politique pour franchir cette dernière étape.
Une campagne de terrain
Ces dernières heures, Aimé Boji a réuni les présidents des caucus des 26 provinces, une rencontre jugée fructueuse par des sources internes. L’objectif est de consolidé un soutien majoritaire au sein de la majorité parlementaire.
Il a aussi ciblé des groupes stratégiques, notamment au Grand Bandundu et au Kongo Central, pour élargir le consensus avant le scrutin.
Le profil d’un homme de consensus
Économiste de formation et politique chevronné, Boji Sangara a longtemps navigué entre la Coalition Cap pour le Changement (CACH) et la mouvance présidentielle. Sa candidature incarne une image de modération et de technocratie, mais aussi une volonté de stabilité après plusieurs mois de tensions internes autour de la recomposition du Bureau.
Au-delà d’une simple élection
Le vote de jeudi n’est pas qu’une formalité : il reflète les rapports de force au sein de la majorité et pourrait redessiner la dynamique parlementaire. Le futur président de l’Assemblée devra rétablir la discipline, fluidifier les relations avec l’exécutif et répondre aux critiques de l’opinion publique sur le fonctionnement de l’institution.
Boji promet une Assemblée nationale moderne, transparente et capable d’un contrôle parlementaire constructif, tout en accompagnant les réformes gouvernementales.
Dernier virage avant le scrutin
Depuis le début de la législature, la Chambre basse a été secouée par des démissions, des contestations de procédure et des accusations de clientélisme. Le candidat du renouveau veut restaurer la confiance des citoyens et redonner à l’Assemblée son rôle central dans la vie politique.
Alors que les tractations se poursuivent en coulisses, plusieurs députés tablent sur un vote sans surprise, à moins d’un retournement de dernière minute. Pour Boji, l’enjeu est clair : s’imposer comme un leader capable de guider la recomposition du pouvoir législatif congolais.
Josué Lelo
