La conférence internationale de Paris sur la situation sécuritaire et humanitaire en République démocratique du Congo (RDC) s’est ouverte ce 30 octobre dans un contexte diplomatique marqué par plusieurs absences de poids. Si le président congolais Félix Tshisekedi a fait le déplacement, deux chefs d’État de la région des Grands Lacs – Évariste Ndayishimiye du Burundi et Paul Kagame du Rwanda – ont choisi de ne pas participer à la rencontre.
Selon les informations disponibles, le président burundais a annulé sa venue à la dernière minute. Bujumbura aurait également décliné l’invitation à un mini-sommet préparatoire organisé par le président Tshisekedi, y compris sous format virtuel. Aucune explication officielle n’a été fournie, mais cette décision alimente les spéculations sur un désaccord diplomatique ou une réserve vis-à-vis du processus régional engagé par Kinshasa.
De son côté, le Rwanda sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, qui a confirmé à Le Point qu’il dirigerait la délégation rwandaise en l’absence du président Kagame. Ce choix témoigne de la prudence de Kigali dans un dossier diplomatique sensible, alors que les relations entre les deux pays demeurent tendues. La présence du ministre, sans le chef de l’État, permet au Rwanda de conserver un canal de dialogue tout en évitant une exposition politique directe.
L’absence simultanée des présidents burundais et rwandais illustre les divergences persistantes entre les États de la région sur la gestion de la crise congolaise, en particulier concernant la lutte contre les groupes armés et la coopération sécuritaire transfrontalière.
Pendant ce temps, Félix Tshisekedi multiplie les rencontres bilatérales à Paris afin de mobiliser un soutien international accru pour faire face à la situation humanitaire et sécuritaire dans l’est de la RDC.
La conférence, qui réunit diplomates, représentants d’organisations internationales et ministres africains, vise à renforcer la coopération régionale et à encourager la communauté internationale à s’impliquer davantage dans la recherche de la paix et du développement dans les Grands Lacs.
Josué Lelo







