Face à la montée inquiétante des braquages et des actes de banditisme à Kinshasa, le gouvernement congolais a décidé d’intensifier l’opération policière “Ndobo”. La mesure a été arrêtée lors de la 63ᵉ réunion du Conseil des ministres, présidée par le chef de l’État, afin de répondre à une insécurité grandissante, souvent visible désormais en pleine journée.
Le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a cité notamment l’attaque spectaculaire contre l’agence Rawbank de la place Victoire, survenue le 16 octobre dernier. Grâce à l’intervention conjointe de la police nationale et des Forces armées de la RDC (FARDC), les assaillants ont été neutralisés et seront prochainement déférés devant la justice.
« Des poches d’insécurité subsistent dans la capitale et doivent être éradiquées », a reconnu le VPM, tout en saluant le professionnalisme des unités engagées sur le terrain.
Dans le même registre, le Président de la République a exigé des sanctions exemplaires contre tout agent de sécurité coupable de mauvais traitements envers les personnes interpellées. Cette instruction fait suite au cas d’Honorine Porsche, une ressortissante allemande victime de violences sexuelles après son arrestation à Kinshasa.
Le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, a pour sa part félicité l’auditorat militaire qui s’est saisi d’office du dossier, qualifiant ces actes d’« intolérables » et réaffirmant que la justice sera rendue sans complaisance.
Cette série de décisions traduit la volonté du gouvernement de restaurer la sécurité publique à Kinshasa, où la recrudescence des braquages et la défiance envers les forces de l’ordre suscitent une vive inquiétude au sein de la population.
Joël Tshim’s
