Interpellation de Seth Kikuni : le mouvement « Sauvons la RDC » de Joseph Kabila exige sa libération immédiate

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Le mouvement Sauvons la RDC, initié par l’ancien président Joseph Kabila, a dénoncé samedi 18 octobre l’arrestation de l’opposant Seth Kikuni à son arrivée à Kinshasa. Il en appelle à sa libération immédiate et sans condition, accusant le pouvoir en place de mener une répression ciblée contre ses adversaires.

Dans un communiqué rendu public le même jour, le mouvement affirme que Seth Kikuni, président du parti Piste pour l’Émergence et co-président du cadre de concertation du conclave de Nairobi, a été interpellé à l’aéroport international de N’djili à son retour de la capitale kényane.
Selon le texte, les agents de sécurité auraient confisqué son passeport et ses téléphones avant de le conduire vers une destination inconnue.

Le mouvement rappelle que l’opposant avait lu la déclaration finale du conclave de Nairobi, tenu du 14 au 15 octobre, au nom de l’ensemble des délégués. Il estime que son arrestation est directement liée à cette participation, pourtant « légitime et conforme à la Constitution », selon les signataires.

Le communiqué, cosigné notamment par Augustin Matata Ponyo, Frank Diongo et Raymond Tshibanda, dénonce une « répression systématique » exercée par le régime du président Félix Tshisekedi contre les voix critiques. Il accuse les autorités de transformer la République démocratique du Congo en « prison à ciel ouvert ».

Le mouvement tient le chef de l’État personnellement responsable de toute atteinte à la vie ou à l’intégrité physique de Seth Kikuni et appelle la communauté nationale et internationale à intervenir pour garantir sa sécurité.

La veille de son interpellation, Seth Kikuni avait publié sur le réseau X (ex-Twitter) un message au ton prémonitoire :

« Objectif du week-end : rentrer au pays et traverser la vallée de l’ombre de la mort sans rien craindre. »

Candidat à la présidentielle de 2018, Seth Kikuni revenait d’une rencontre politique présidée par Joseph Kabila et consacrée à la crise politique, économique et sécuritaire du pays.

L’opposant avait été condamné en septembre 2024 à un an de prison pour incitation à la désobéissance civile et propagation de faux bruits, avant d’être libéré en mars 2025 après six mois passés à la prison de Makala.

 

Joël Tshim’s

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