À Kananga, les premières pluies de la saison ravivent le spectre des érosions dévastatrices. Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 octobre 2025, une pluie torrentielle a provoqué une importante dégradation du sol dans la commune de Ndesha. Les avenues Mikalayi, Kabue et Katanga se retrouvent aujourd’hui gravement menacées, tandis qu’une cinquantaine de maisons risquent d’être emportées.
Alerté, le bourgmestre de Ndesha, André Longé Lomena, s’est rendu sur le terrain dès le lendemain pour constater l’étendue des dégâts. Selon lui, l’origine du problème serait liée aux travaux mal exécutés par l’entreprise Safrimex, chargée d’un projet d’éradication de l’érosion sur l’avenue Mikalayi. Le remblayage effectué aurait obstrué le passage naturel des eaux, favorisant ainsi l’effondrement du terrain.
« Nous ne pouvons plus contenir cette situation seuls. J’en appelle à l’intervention urgente du gouverneur Joseph Moïse Kambulu N’konko. Si rien n’est fait, nous risquons de connaître des pertes humaines et d’importants dégâts matériels », a déclaré le bourgmestre au micro de Denis Ngalamulume.
En attendant une réaction du gouvernement provincial, les services techniques de la commune tentent de limiter la progression de l’érosion par des travaux d’urgence.
Parallèlement, la pluie a également causé un drame dans la commune voisine de Katoka. Une fillette de six ans a perdu la vie dans l’effondrement d’un mur de l’église Golgotha, sur l’avenue Tshisuku, alors qu’elle assistait à une veillée de prière. Le pasteur responsable de l’église reste introuvable pour l’instant.
Ces incidents mettent en lumière la vulnérabilité des infrastructures urbaines de Kananga face aux intempéries et rappellent l’urgence d’un plan d’aménagement et de drainage durable pour la capitale provinciale du Kasaï-Central.
Denis Ngalamulume







