RDC : Prince Epenge alerte sur une possible “somalilisation” de l’Est du pays

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Le porte parole de la coalition Lamuka , Prince Epenge, a mis en garde ce jeudi contre un risque de « somalilisation » des provinces de l’Est de la République démocratique du Congo, notamment Goma et Bukavu. Dans une déclaration publique, il a appelé les autorités à réagir face à ce qu’il qualifie de menace croissante contre l’intégrité territoriale du pays.

Selon Prince Epenge, la situation dans l’Est du Congo rappelle celle qui avait conduit à la fragmentation de la Somalie. Il estime que certaines zones de la province du Nord-Kivu échappent progressivement au contrôle du gouvernement central.

« Tous les voyants sont rouges », a-t-il affirmé, dénonçant la « distraction et l’inaction » du pouvoir face à la détérioration sécuritaire.

L’opposant a notamment accusé Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et figure du mouvement AFC-M23, de poser des actes assimilables à ceux d’un État autonome. Selon lui, ce dernier « recrute des militaires, nomme des juges, fabrique des passeports » et envisagerait d’instaurer prochainement un système de visas dans les zones qu’il contrôle.

Prince Epenge redoute que ces actions ne débouchent sur la création d’une entité séparatiste, à l’image du Somaliland en Somalie.

« Goma est en train de devenir le nouveau Somaliland du Congo », a-t-il déclaré.

Le mouvement ADD Congo et la coalition Lamuka appellent le gouvernement, dirigé par l’UDPS et l’Union sacrée, à plus de transparence sur la gestion du conflit à l’Est. Ils soupçonnent les autorités de cacher certaines vérités concernant la situation sécuritaire.

« Il n’est pas concevable que la patrie agonise pendant que le pouvoir regarde ailleurs », a insisté Epenge.

Dans sa déclaration, il a exhorté la jeunesse congolaise à rester vigilante et à défendre l’unité nationale.

« Les territoires de Goma et de Bukavu ne doivent pas devenir un Somaliland congolais. Il est encore temps d’arrêter ce processus », a-t-il conclu.

 

Joël Tshim’s

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