L’ancien président Joseph Kabila ne pourra pas participer à un éventuel dialogue politique en République démocratique du Congo, a affirmé mercredi le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo.
Invité sur RFI, le ministre a estimé que les actes de Joseph Kabila sont jugés « suffisamment graves » par l’opinion publique pour l’exclure de toute concertation politique. Selon lui, Kabila est notamment responsable de l’activation du mouvement rebelle du M23 et de la multiplication des violences dans l’Est du pays, qui ont provoqué le déplacement de six millions de personnes et de nombreuses pertes humaines.
« C’est la personne qui a pris l’initiative de mettre en place ou d’activer des groupes armés pour piller et organiser la terreur en République démocratique du Congo depuis plus de trois ans », a déclaré Jacquemain Shabani.
Le ministre a également rappelé que l’ancien chef de l’État bénéficie d’une loi spéciale lui accordant des privilèges, mais qui l’oblige à respecter certaines réserves et obligations vis-à-vis de la République.
Cette déclaration survient alors que le pays reste en proie à des tensions persistantes dans l’Est, malgré les efforts de médiation internationale, notamment à Doha et Washington .
Joël Tshim’s