Le président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, Papy Mantezolo, a annoncé sa démission ce lundi, au lendemain d’une séance plénière mouvementée, marquée par de vives altercations entre députés. Cette décision intervient alors qu’une pétition visant sa destitution était en cours d’examen.

Selon plusieurs sources au sein de l’hémicycle, la plénière s’est déroulée dans un climat électrique, ponctué de scènes de violence et de contestations virulentes. Le bureau d’âge, chargé d’examiner la pétition contre M. Mantezolo, a été contraint de suspendre la séance à plusieurs reprises avant que le président sortant ne confirme officiellement son retrait.

Deuxième démission en quelques jours

La démission de Papy Mantezolo survient quelques jours après celle du rapporteur de l’Assemblée. Ces départs successifs traduisent les profondes divisions internes au sein du bureau, dans un contexte de crise institutionnelle persistante.

Des accusations de mauvaise gestion

Les députés à l’origine de la pétition dénoncent une gestion opaque des ressources de l’Assemblée, notamment en ce qui concerne :

– l’acquisition de véhicules destinés aux élus,

– la construction du nouveau bâtiment de l’Assemblée provinciale,

– et la passation de marchés publics jugés irréguliers.

Ils reprochent également à l’ancien président d’avoir entravé les initiatives de contrôle parlementaire, estimant que cette posture compromettait la mission de transparence et de redevabilité de l’institution.

Une crise politique aux répercussions incertaines

La démission de Papy Mantezolo ouvre une période d’incertitude politique au Kongo Central. Le bureau d’âge devra organiser, dans les prochains jours, l’élection d’un nouveau président afin de permettre la reprise normale des activités parlementaires.

En attendant, plusieurs observateurs appellent à l’apaisement du climat politique dans la province, afin d’éviter que cette crise interne ne paralyse davantage les institutions locales.

Joël Tshim’s