Bernadette Tokwaulu rejette les accords de Doha et de Washington, et appelle à un dialogue sous l’égide de l’ECC-CENCO
L’opposante politique Bernadette Tokwaulu a vivement critiqué, ce samedi 4 octobre 2025, les récents accords de Doha et de Washington, qu’elle considère comme une “mise sous tutelle” du Nord-Kivu par le président rwandais Paul Kagame, avec le soutien des États-Unis.
“Ces accords consacrent la mise sous tutelle du Nord-Kivu par Kagame, avec l’appui des États-Unis”, a-t-elle déclaré lors d’un message diffusé sur les réseaux sociaux parvenu à MCP. Elle a mis en garde contre les conséquences d’une telle évolution, affirmant que “si la RDC perd cette partie de son territoire, le président Félix Tshisekedi portera la responsabilité de la balkanisation du pays”.
“L’occupation de Goma et Bukavu marque un tournant”
Tokwaulu a rappelé que la crise actuelle trouve ses racines dans la prise de Bunagana en 2019. “Nous sommes passés de la prise de Bunagana à l’occupation de Goma et Bukavu en 2025. C’est une stratégie d’effritement progressif du pays”, a-t-elle estimé.
Une condamnation “politique” de Joseph Kabila
Quant à la récente condamnation de l’ancien président Joseph Kabila à la peine de mort et à de lourdes amendes, l’opposante a dénoncé un règlement de comptes politique. “Le président Tshisekedi se sert d’une justice instrumentalisée pour régler ses comptes personnels avec Joseph Kabila”, a-t-elle accusé.
Appel à un dialogue national inclusif
Face à la dégradation de la situation sécuritaire et politique, Tokwahulu a lancé un appel pressant à l’organisation d’un dialogue national inclusif sous l’égide de l’Église du Christ au Congo (ECC) et de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
“Nous sommes en train de perdre notre pays. Le dialogue sous la médiation conjointe de la CENCO et de l’ECC n’est plus une option, c’est une urgence nationale”, a-t-elle conclu.
Erick Ks







