La capitale congolaise pourrait bientôt franchir un tournant décisif dans sa gestion financière. Après plusieurs années de tâtonnements budgétaires depuis la décentralisation de 2008, Kinshasa s’apprête à adopter un cadre budgétaire normalisé, sous l’impulsion du Vice-Premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito.
L’annonce a été faite mercredi 1er octobre par Jésus-Noël Sheke, ministre provincial du Budget, Plan, Emploi et Tourisme, à l’issue d’une audience tenue au Centre financier de Kinshasa. Selon lui, cet appui technique permettra à la capitale de se conformer aux standards nationaux en matière de finances publiques.
« Nous avons sollicité l’implication des services du Budget pour accompagner la ville », a déclaré Jésus-Noël Sheke, insistant sur la nécessité de garantir la régularité des rétrocessions budgétaires afin de répondre aux besoins essentiels de Kinshasa.
Des besoins colossaux, une ambition claire
La capitale a besoin d’environ 45 millions de dollars par mois pour assurer l’assainissement, la collecte des déchets et la mobilité urbaine. À cela s’ajoute une enveloppe de 98 millions de dollars destinée à la numérisation de la gestion publique, un chantier stratégique visant à renforcer la transparence et l’efficacité des services.
La mise en place d’un cadre budgétaire structuré devrait permettre :
– Une planification rigoureuse des dépenses
– Un meilleur contrôle des flux financiers
– Une reddition des comptes conforme aux principes de bonne gouvernance
Cette réforme s’inscrit dans la vision du Président Félix Tshisekedi et de la Première ministre Judith Tuluka, qui font de la transparence et de la modernisation de l’administration publique une priorité de leur action.
Joël Tshim’s