Le député national Steve Mbikayi, membre de l’Union Sacrée de la Nation, juge prématuré d’évoquer la fin du mandat de Félix Tshisekedi en 2028. Dans une tribune intitulée « 2028 : Fatshi va-t-il plier bagage ? », l’ancien ministre qualifie d’« illusoire et irresponsable » l’idée d’une alternance automatique à cette échéance.

Selon lui, la situation sécuritaire du pays, marquée par l’occupation de certaines zones par des forces étrangères, rend incertaine la tenue des élections. Mbikayi cite les exemples de l’Ukraine et de la Syrie, où les scrutins n’ont pu se dérouler normalement en raison des conflits armés.

Critique envers l’opposition, il la décrit comme « bourgeoise, virtuelle et exilée », accusant ses leaders de se limiter à des prises de position sur les réseaux sociaux. Une posture qu’il compare défavorablement au combat des « 13 parlementaires » qui avaient défié le régime Mobutu dans les années 1980.

Au-delà du calendrier électoral, Mbikayi soulève une question de fond : un mandat présidentiel peut-il se poursuivre lorsque l’autorité du chef de l’État est empêchée sur une partie du territoire ?

Appelant à un débat politique sérieux, il déplore que la scène publique soit dominée par des « communicateurs » qu’il assimile à des griots, plutôt qu’à de véritables acteurs capables de porter une confrontation d’idées.

Joël Tshim’s