La 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies a été le théâtre d’un échange inattendu entre Donald Trump et Félix Tshisekedi, révélant deux visions opposées de la paix en République démocratique du Congo (RDC).
À la tribune, le président américain s’est présenté comme un artisan incontournable de la stabilité mondiale. Revendiquant avoir « mis fin à sept guerres », Donald Trump a assuré que « le différend entre Kigali et Kinshasa est désormais derrière nous », grâce à l’Accord de Washington conclu en juin dernier sous médiation américaine.
Mais cette lecture triomphante a rapidement été remise en cause par le président congolais. Félix Tshisekedi, d’un ton ferme, a rappelé que la diplomatie ne suffisait pas à arrêter les armes. « L’accord de paix signé en juin n’a pas fait taire les armes dans l’Est », a-t-il insisté, soulignant le quotidien marqué par les violences persistantes du M23-AFC, groupe rebelle soutenu par le Rwanda.
Ce face-à-face a mis en lumière l’écart entre l’optimisme diplomatique affiché à l’international et la réalité du terrain en RDC. Pour Kinshasa, les promesses ne sauraient remplacer les actes. Tshisekedi a exhorté la communauté internationale à « passer des mots aux gestes » afin de garantir une paix effective pour les millions de Congolais encore pris au piège des conflits armés.
La scène new-yorkaise a ainsi illustré une vérité dérangeante : la paix ne se proclame pas à la tribune de l’ONU, elle se construit sur le terrain, dans les villages meurtris de l’Est congolais.
Joël Tshim’s