Le réquisitoire de la peine de mort contre l’ancien président congolais Joseph Kabila suscite l’inquiétude de plusieurs pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), rapporte Africa Intelligence. Kabila est poursuivi pour trahison et participation à un mouvement insurrectionnel par la Haute Cour militaire de Kinshasa. Il ne s’est pas présenté aux audiences et attend un verdict encore incertain.

Plusieurs capitales de la région, dont Harare et Pretoria, estiment que les accusations sont disproportionnées et craignent que cette affaire fragilise la stabilité politique régionale. Le Zimbabwe, allié proche de Kabila, s’est montré particulièrement critique. Son président, Emmerson Mnangagwa, a abordé le dossier avec Kabila et Cyril Ramaphosa, président sud-africain, qui tente de jouer les médiateurs. Une rencontre tripartite serait envisagée pour apaiser les tensions.

Par ailleurs, les relations entre Kinshasa et la SADC sont tendues sur le plan financier, la RDC n’ayant pas encore versé l’intégralité de sa contribution à la force régionale déployée sur son territoire. La semaine dernière, le président Félix Tshisekedi s’est rendu en Afrique du Sud pour des échanges avec Ramaphosa, dans un contexte de forte inquiétude sur la stabilité régionale.

Joël Tshim’s