Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont reconnu, samedi, une erreur dans leur communication initiale concernant une attaque survenue dans la nuit du 18 au 19 septembre dans le territoire de Djugu, en Ituri. Contrairement aux premières déclarations, les victimes n’appartenaient pas à un convoi officiel de l’UNICEF.
Dans un communiqué rectificatif, l’armée précise que les personnes prises pour cible à Tché, dans le groupement Losandrema (chefferie de Bahema Nord), s’étaient présentées comme des électriciens mandatés par l’UNICEF pour intervenir sur le site humanitaire de Rhoo. Cette confusion avait conduit à leur identification erronée comme agents onusiens.
« Après vérification et confrontation de plusieurs sources, il s’avère que les personnes ciblées n’étaient pas des agents de l’UNICEF », indique le communiqué, tout en soulignant qu’aucun membre officiel de l’agence n’a été visé.
Selon les FARDC, l’attaque est attribuée à des combattants de la milice communautaire CRP/Zaire, alliés au mouvement rebelle M23, accusés d’avoir ciblé des civils se présentant comme travailleurs humanitaires. « Nous réitérons notre condamnation ferme de toute attaque contre les civils ou entravant l’action humanitaire », a ajouté l’armée.
L’Ituri demeure l’un des foyers d’insécurité les plus persistants du pays, malgré la présence des FARDC et de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO). Les humanitaires, qui interviennent auprès de milliers de déplacés internes privés de services de base, continuent d’opérer dans un environnement particulièrement précaire.
« Nos profonds respects vont aux acteurs de terrain engagés auprès des populations déplacées », conclut le communiqué militaire, rendant hommage aux travailleurs humanitaires.
Justin PM