Lors de l’audience de ce vendredi 19 septembre, marquée par une atmosphère tendue, Me Kabengela Ilunga, avocat de la République, a demandé à la Haute cour militaire de condamner l’ancien président Joseph Kabila à la prison à vie plutôt qu’à la peine de mort. Selon lui, une telle peine permettrait à Kabila « de faire face aux survivants des victimes et aux conséquences de ses actes ».

Ce procès, suivi avec une grande attention par les médias et l’opinion publique, soulève de nombreuses interrogations sur la justice et la mémoire des victimes de guerre en République démocratique du Congo.

Dans son plaidoyer, l’avocat a insisté :

« Ne condamnez pas Joseph Kabila à la peine de mort. Condamnez-le plutôt à la prison à vie, afin qu’il puisse recevoir la visite des survivants des victimes et être confronté aux conséquences de ses actes ».

Pour Me Kabengela Ilunga, une condamnation à perpétuité ne représenterait pas seulement une sanction pénale, mais également un choix porteur d’une dimension symbolique et morale : confronter l’ancien chef de l’État aux victimes et à leurs familles.

La décision de la Cour est attendue avec intérêt, tant au niveau national qu’international, car elle pourrait marquer un tournant majeur pour le système judiciaire congolais et la reconnaissance des droits des victimes.

Joël Tshim’s