Lors de sa déclaration à l’ouverture de la session de septembre, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a fermement condamné l’occupation illégale d’une partie du territoire national par le mouvement rebelle du M23 au Nord et au Sud-Kivu, dénonçant un soutien extérieur présumé dans cette offensive.
« Au Nord et au Sud-Kivu, la rébellion du M23, lourdement soutenue par le Rwanda, occupe illégalement et illégitimement une partie de notre territoire national, violant notre souveraineté et méprisant notre intégrité territoriale, pourtant inaliénable et non négociable. Je condamne clairement cette guerre injuste, ainsi que toutes les personnes impliquées et celles qui participent à cette funeste entreprise », a déclaré Vital Kamerhe.
Le M23 et le contexte du conflit
Le M23 est un mouvement rebelle actif principalement dans l’est de la République démocratique du Congo. Né d’anciens combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le M23 a mené plusieurs offensives dans la région du Kivu, provoquant des déplacements massifs de populations et fragilisant la stabilité locale. Selon plusieurs observateurs, le mouvement aurait bénéficié d’un soutien logistique et militaire provenant du Rwanda, ce que Kigali dément régulièrement.
L’occupation par le M23 a eu des conséquences humanitaires et sécuritaires majeures : des milliers de civils ont été contraints de fuir leurs villages, tandis que des infrastructures essentielles ont été détruites ou endommagées. La région demeure sous tension, et la sécurité des populations locales est gravement menacée.
Réactions et enjeux politiques
La déclaration de Vital Kamerhe reflète la préoccupation de nombreux acteurs politiques en RDC face à ce qu’ils considèrent comme une violation flagrante de la souveraineté nationale. Elle met également en lumière les enjeux géopolitiques dans la région des Grands Lacs, où les tensions entre la RDC et certains pays voisins peuvent affecter la stabilité et la coopération régionale.
La condamnation de Kamerhe souligne l’importance de défendre l’intégrité territoriale de la RDC et appelle implicitement à une mobilisation de la communauté internationale pour résoudre pacifiquement le conflit.
Alors que la situation reste critique au Nord et au Sud-Kivu, la déclaration de Vital Kamerhe rappelle que la souveraineté nationale est un principe fondamental et non négociable. La résolution de cette crise dépendra autant des efforts internes que du soutien et de l’attention de la communauté internationale pour garantir la paix et la sécurité dans la région.
Joël Tshim’s