RDC : ouverture de la session parlementaire de septembre entre budget, stabilité et tensions autour des pétitions

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La session parlementaire de septembre s’est ouverte ce lundi 15 septembre à l’Assemblée nationale et au Sénat. Traditionnellement consacrée à l’examen et au vote du budget, cette rentrée politique s’annonce à la fois décisive et sensible, dans un contexte marqué par les défis sécuritaires persistants à l’Est du pays et par les tensions internes liées aux pétitions visant certains membres des bureaux des deux chambres.

Une rentrée budgétaire sous haute surveillance

À l’Assemblée nationale, le bureau dirigé par Vital Kamerhe a multiplié, la semaine dernière, les consultations avec les caucus des députés. Objectif : apaiser les esprits et recueillir les préoccupations des élus comme du personnel parlementaire.

Le rapporteur Jacques Djoli a insisté sur les priorités de cette rentrée :

– l’examen et le vote du budget 2026,

– la sécurité dans l’Est du pays,

– le renforcement de l’unité nationale,

– la défense de l’intégrité territoriale.

« Toutes ces réunions ont tourné autour de l’impératif d’une rentrée sereine, conformément aux orientations du Chef de l’État. La session budgétaire se focalise sur la sécurité à l’Est et la stabilité des institutions », a-t-il déclaré.

Au Sénat, la rapporteure Nefertiti Ngudianza a, de son côté, tenté de rassurer sur le climat des débats :

« Nous sommes la chambre des sages. Tout sera calme. Nous avons des arriérés à examiner et des questions de contrôle à programmer. Les sénateurs sont libres d’exercer leur droit constitutionnel », a-t-elle affirmé.

Mais derrière ce ton apaisant, plusieurs sources internes signalent que des pétitions circulent également au Sénat, visant certains membres du bureau. Ces initiatives traduisent un malaise politique susceptible de perturber le bon déroulement des travaux.

Dans ce climat, la société civile appelle les parlementaires à se concentrer sur leurs responsabilités et à placer l’intérêt général au-dessus des querelles internes. Les attentes de la population demeurent fortes, en particulier sur les plans social et sécuritaire.

Cette rentrée parlementaire apparaît donc cruciale. Elle devra non seulement assurer l’adoption d’un budget réaliste et transparent, mais aussi clarifier la situation politique au sein des deux chambres, où les pétitions en cours pourraient rebattre les cartes. Au-delà des enjeux financiers, c’est bien la stabilité institutionnelle et l’affirmation de l’autorité de l’État dans les zones en crise qui sont en jeu.

Joël Tshim’s

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