Le 11 septembre 2025, la société civile, forces vives du territoire d’Aru ont adressé une lettre officielle au Gouverneur militaire de l’Ituri, afin d’exprimer sa vive inquiétude face à l’interruption des travaux de réhabilitation de la route Aru–Ariwara. Cet axe stratégique pour la circulation des biens et des personnes présente déjà des signes alarmants de dégradation, notamment au niveau du tronçon de Kanga.
Les travaux, initialement salués par la population, connaissent désormais un ralentissement, voire un abandon sur certains segments. Les usagers dénoncent une qualité de réalisation jugée médiocre, compromettant la mobilité et faisant craindre un isolement accru de la région.
La route Aru–Ariwara joue pourtant un rôle central dans le commerce transfrontalier, reliant le territoire d’Aru aux frontières de l’Ouganda et du Soudan du Sud. Elle est quotidiennement empruntée par des commerçants, élèves, agriculteurs et transporteurs. Son état actuel, combiné à l’imminence de la saison des pluies, risque de provoquer un enclavement total et d’affecter gravement l’économie locale.
Face à cette situation, plusieurs figures locales, dont Issa Traoré (société civile), Robert Amasi (FEC), Pete Awuzu Martin (notable) et Jacob Amaniyo Eriku Bhayo (jeunesse), ont appelé à une intervention directe du Lieutenant-Général Luboya N’Kashama Jonny. Ils exigent des instructions claires pour la reprise effective des travaux, dans le respect des normes techniques.
Cette mobilisation citoyenne illustre l’implication croissante de la société civile dans le suivi des politiques publiques. Elle rappelle que la redevabilité des institutions demeure une condition essentielle pour un développement durable et inclusif.
Désormais, les regards se tournent vers les autorités provinciales. La route Aru–Ariwara n’est pas seulement un axe de transport : elle symbolise l’espoir d’un avenir économique meilleur pour toute une région. Sa réhabilitation rapide, complète et de qualité apparaît comme une urgence absolue.
Justin PM