La Cour suprême du Brésil a rendu son verdict le jeudi 11 septembre contre l’ancien président Jair Bolsonaro, 70 ans, condamné à 27 ans et 3 mois de prison pour tentative de coup d’État.

L’ancien dirigeant d’extrême droite a été reconnu coupable d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir malgré sa défaite électorale face à Luiz Inácio Lula da Silva en 2022. Sur les cinq juges appelés à se prononcer, quatre ont voté en faveur de sa culpabilité.

Un procès historique, comparable dans son ampleur à celui de Joseph Kabila en République démocratique du Congo. C’est en effet la première fois depuis la fin de la dictature militaire (1964-1985) qu’un ancien président brésilien est jugé pour une tentative de putsch. Retransmises en direct à la télévision nationale, les audiences ont tenu le pays en haleine. Bolsonaro, qui rejette toutes les accusations, était soupçonné d’avoir préparé un maintien autoritaire au pouvoir, en dépit du verdict des urnes.

En République démocratique du Congo, l’attention se tourne désormais vers un autre dossier sensible : le procès de l’ancien président Joseph Kabila. La Haute Cour militaire doit rendre sa décision ce vendredi 12 septembre.

Poursuivi pour plusieurs crimes, l’ancien chef de l’État pourrait, selon les réquisitions du ministère public, être condamné à la peine de mort et à verser plus de 21 millions de dollars américains à titre de dommages et intérêts.

Josué Lelo