Le retard de onze minutes enregistré mardi soir lors de l’atterrissage de l’avion présidentiel transportant Félix Tshisekedi continue de susciter de vives réactions. Cet incident, provoqué par une coupure d’électricité à l’aéroport international de N’Djili, met en évidence la fragilité des infrastructures aéroportuaires en République démocratique du Congo.
Réagissant sur le réseau social X, Tryphon Kin Kiey Mulumba, président du Conseil d’administration de la Régie des Voies Aériennes (RVA), rappelle que les pannes électriques demeurent un problème récurrent dans le pays et touchent même des installations stratégiques telles que les aéroports.
« Nous dépendons de générateurs et d’onduleurs pour assurer le balisage et le fonctionnement de la tour de contrôle, ce qui engendre des risques fréquents de dysfonctionnements », a-t-il expliqué, lançant un appel pressant à une modernisation urgente des infrastructures aéroportuaires.
À la suite de cet incident, plusieurs mesures disciplinaires ont été prises, notamment la suspension du commandant de l’aéroport et de plusieurs agents. Toutefois, cette décision suscite des critiques internes : certaines sources au sein de la RVA dénoncent une réaction jugée précipitée et juridiquement contestable.
Cet épisode relance le débat sur la sécurité et la fiabilité du trafic aérien en RDC. L’aéroport international de N’Djili, principal hub du pays, continue de fonctionner avec des équipements vétustes et une forte dépendance aux générateurs, exposant le trafic à des incidents aux conséquences potentiellement graves pour la sécurité des passagers et la régularité des opérations.
Josué Lelo