Le massacre survenu à Ntoyo, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), continue de susciter l’indignation en République démocratique du Congo. Plus de soixante-dix de civils, dont des femmes et des enfants, ont été atrocement tués par les rebelles ADF/ISCAP dans la nuit de lundi à mardi 09 septembre, malgré l’état de siège instauré depuis plusieurs années dans l’Est du pays.
Face à cette tragédie, l’opposant Moïse Katumbi a réagi avec une vive colère, dénonçant l’inaction et les failles des autorités congolaises.
« Le massacre de Ntoyo est une véritable abomination qui brise nos cœurs : plus de 70 vies fauchées, peut-être 102, dont des femmes et des enfants. Sous l’état de siège décrété à répétition par Kinshasa, censé sécuriser l’Est de la RDC, les ADF massacrent dans une impunité révoltante, révélant l’échec total de l’État à protéger le droit sacré à la vie », a-t-il déclaré.
Selon lui, les autorités portent une responsabilité pleine et entière dans cette tragédie, rappelant que les villageois avaient alerté les services compétents et sollicité en vain une protection avant l’attaque.
« Les autorités, chargées de la protection du territoire et de la population, n’ayant pas pris les mesures nécessaires, portent la responsabilité directe de ces vies innocentes sacrifiées », a-t-il insisté.
Exilé à l’étranger, Moïse Katumbi exhorte néanmoins le pouvoir en place à changer de cap. Il estime qu’il est grand temps que Kinshasa reconnaisse son échec, abandonne sa « logique suicidaire d’exclusion » et opte pour un dialogue inclusif, seule voie, selon lui, capable de sortir le pays du chaos et de garantir aux Congolais paix, sécurité et dignité.
Josue Lelo