RDC : « Collaborer avec les Wazalendo ne signifie pas que nous les gérons », déclare le général Sylvain Ekenge

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Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont réagi au récent rapport des Nations unies faisant état d’exactions attribuées aux groupes d’autodéfense dits Wazalendo.

Lors d’un point de presse tenu samedi 06 septembre à Kinshasa, le porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, a tenu à clarifier la position de l’armée face à ces accusations.

« Si nous collaborons avec les Wazalendo, cela ne veut pas dire que c’est nous qui les gérons », a déclaré le général Ekenge, insistant sur la distinction entre coopération opérationnelle et responsabilité directe.

L’armée congolaise affirme qu’elle ne peut être tenue pour responsable des comportements déviants de certains groupes d’autodéfense qui, par patriotisme, se sont organisés pour soutenir les FARDC dans la lutte contre l’agression étrangère.

Face à la pression militaire exercée par le M23, soutenu par le Rwanda, les FARDC reconnaissent que l’apport des Wazalendo constitue un renfort non négligeable sur plusieurs fronts. Toutefois, le haut commandement militaire rappelle que ces combattants ne font pas partie des effectifs réguliers et ne sont pas soumis à la discipline de l’armée nationale.

« Notre mission est de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. Les Wazalendo se battent pour leur patrie, mais cela ne nous dispense pas de rappeler que seul l’État détient le monopole légitime de la force », a précisé Sylvain Ekenge.

Les FARDC réaffirment leur attachement aux normes internationales du droit humanitaire et de protection des civils, assurant que toute violation documentée fera l’objet d’enquêtes et de sanctions, qu’elle provienne des forces régulières ou des supplétifs.

Selon un rapport récemment présenté par des experts onusiens, plusieurs violations présumées des droits humains auraient été commises dans l’Est de la RDC, où certaines milices collaborent ponctuellement avec les forces régulières contre la rébellion du M23 et ses alliés. Une affirmation rejetée par l’armée congolaise.

Josué Lelo

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