Le phénomène des kulunas, ces gangs urbains tristement célèbres pour leur implication dans des actes de banditisme à Kinshasa, semble connaître un net recul. Selon Constant Mutamba, cette amélioration est le résultat des efforts concertés des autorités judiciaires et sécuritaires.

Au cours du briefing co-animé ce lundi 06 janvier, Constant Mutamba, Ministre de la justice, a annoncé que plus de 300 kulunas ont été jugés dans le cadre de procès publics organisés dans la capitale congolaise. Il a tenu à rassurer sur la régularité de ces procédures, précisant que « tous les droits des justiciables ont été garantis ». Cette transparence vise à renforcer la confiance de la population dans le système judiciaire, souvent critiqué par le passé pour son opacité.

Après leur condamnation, ces délinquants ont été transférés dans des prisons de haute sécurité à travers le pays, notamment à Angenga, Luzumu et d’autres établissements adaptés pour leur détention. Cette mesure vise à éviter toute possibilité de regroupement ou de continuation de leurs activités criminelles depuis leur lieu de détention.

Le résultat est palpable dans les rues de Kinshasa : les citoyens notent une diminution sensible des actes de violence et de vols attribués aux kulunas. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale des autorités pour rétablir la sécurité dans les quartiers populaires de la capitale congolaise.

Cependant, les observateurs rappellent que la lutte contre le banditisme urbain ne se limite pas à des condamnations. Elle nécessite des actions sur les causes profondes du phénomène, notamment le chômage des jeunes, la pauvreté et l’accès limité à l’éducation.

En attendant, la population de Kinshasa peut apprécier une accalmie bienvenue, espérant que ces efforts s’inscriront dans la durée pour garantir une sécurité durable.

Joël Tshim’s