La digitalisation des services du Portefeuille a été mise en avant par la Banque mondiale comme une solution essentielle pour améliorer la transparence et l’efficacité dans la gestion des entreprises publiques de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette recommandation a été formulée par Albert Zeuphak, directeur-pays de la Banque mondiale, lors d’une intervention virtuelle aux États généraux du Portefeuille organisés à Kinshasa ce mardi 10 décembre.
Pour renforcer les performances des entreprises du Portefeuille, Albert Zeuphak a insisté sur trois axes principaux : Améliorer la gouvernance, Digitaliser les services pour une gestion transparente, Établir et appliquer des contrats de performance en sanctionnant les défaillances;
Par ailleurs, la Banque mondiale a exprimé sa volonté d’accompagner la RDC dans cette démarche et a invité les mandataires à redéfinir leurs rôles afin de lever les obstacles freinant le développement des entreprises publiques.
De son côté, le professeur Kashimir Kolongele Eberande a souligné que les dysfonctionnements des entreprises publiques ne résident pas seulement dans les textes, mais dans leur application par les responsables.
Il a également donné quelques recommandations que voici : L’élaboration d’actes de délégation des pouvoirs aux directeurs généraux adjoints, une limitation des interférences des présidents des Conseils d’administration pour apaiser les tensions dans la gouvernance.
Quant au professeur Roger Massamba, il a préconisé la mise en œuvre d’une politique de redressement des entreprises publiques, la création d’un comité de suivi des recommandations, et une meilleure continuité dans la gestion des dossiers administratifs.
Sanctionner les mauvaises pratiques pour relancer les entreprises
Le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, a promis des mesures strictes contre les détournements de fonds et les mauvaises gestions au sein des entreprises publiques. Il a également évoqué la nécessité d’assurer une sécurité juridique et judiciaire pour encourager les investissements et améliorer la productivité des entreprises.
Un enjeu national pour la croissance économique
Lancée par le président Félix Tshisekedi, cette initiative vise à redynamiser les entreprises publiques, pilier potentiel de la croissance économique. Les conclusions issues de ces États généraux orienteront les réformes futures pour rendre ces institutions plus performantes et transparentes.
Caleb Makedika