Lors de la 9804ème séance du Conseil de Sécurité des Nations Unies, tenue le lundi 9 décembre 2024, la Ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a mis en lumière les enjeux cruciaux liés à la sécurité dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
En présence des membres du Conseil de Sécurité, elle a évoqué les conséquences tragiques des violences imputées aux rebelles du M23, soutenus par le Président rwandais Paul Kagame. Parmi les événements marquants, elle a cité :
– Le massacre de Kishishe le 29 novembre 2022, caractérisé par des exécutions sommaires et des viols de civils.
– Le bombardement du camp de déplacés internes de Mugunga en mai 2024, qui a causé la mort d’au moins 35 civils, principalement des femmes et des enfants.
– Le bombardement de l’école Bungeni à Luofu, survenu le 8 décembre 2024, entraînant de nouvelles pertes civiles.
Ces violences ont entraîné des déplacements massifs de populations et une détérioration alarmante de la situation humanitaire. La ministre a précisé que, durant cette année 2024, plus de 3 déplacés sur 4 sont directement liés au conflit entre la RDC et le M23 soutenu par le Rwanda.
Elle a condamné ces actes en déclarant : « Ces pratiques, qui s’apparentent à une épuration ethnique, visent à établir un contrôle durable tout en sapant les structures sociales et culturelles existantes et en exacerbant les tensions locales. »
En outre, la RDC appelle le Conseil de Sécurité à garantir un suivi rigoureux et une redevabilité en lien avec le processus de Luanda, qui peine à produire des résultats concrets sur le terrain. Elle a insisté sur l’importance de mécanismes existants tels que le Groupe d’experts et le Comité des sanctions des Nations Unies pour assurer cette redevabilité.
Sephora Makengo