Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a salué la décision du gouvernement de la République Démocratique du Congo de répondre favorablement à sa demande d’ouvrir une enquête indépendante sur le carnage survenu à la prison centrale de Makala, au début du mois de septembre 2024.
Cet incident tragique, ayant causé la mort de 129 personnes selon des rapports officiels, met une nouvelle fois en lumière les conditions alarmantes qui sévissent dans les prisons congolaises, en particulier à Makala.
La prison de Makala, initialement conçue pour accueillir 1 500 détenus, en compte aujourd’hui près de 15 000, représentant une surpopulation de près de 10 fois sa capacité maximale.
Cette situation de surpeuplement exacerbe les conditions de détention, menant à un manque d’accès aux soins de santé, à la nourriture, et à des services de base pour les détenus. Le massacre de septembre n’est malheureusement qu’une répétition de tragédies antérieures, telles que celle d’août 2017, où des affrontements entre prisonniers et gardiens avaient également conduit à de nombreuses mort.
Malgré les appels incessants de la société civile et des organisations telles que la LUCHA, peu de réformes concrètes ont été entreprises pour remédier à ces conditions déplorables. Le carnage de 2024 s’inscrit ainsi dans une longue série de violences récurrentes dans la prison de Makala, amplifiées par l’usage excessif de la force par les autorités pénitentiaires et l’absence de mesures significatives pour améliorer les conditions de vie des détenus.
Dans son communiqué, la LUCHA salue par ailleurs, l’implication du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme et à la société civiles.
Joël Tshim’s