La grève des enseignants déclenchée la semaine écoulée sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo (RDC) est respectée presque à 99 % dans la région de Beni. Cette affirmation est du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) Beni, qui dénonce toutefois les intimidations et la lâcheté de la part de certains professionnels de la craie.
Tout en rappelant que la grève est à l’avantage de tous les enseignants, le SYECO appelle tous les professionnels de la craie à rester soudés, afin que le gouvernement améliore les conditions de vie des professionnels de l’éducation. Se confiant à Afrik-Info.cd ce jeudi 5 septembre, Paluku Bambilikire Ghislain, secrétaire permanent du Syndicat des Enseignants du Congo, demande au gouvernement de prendre ses responsabilités en main pour éviter une année blanche.
« La grève est respectée à 99 % en Beni ville. Les difficultés sont nombreuses, surtout avec les intimidations de certains de nos camarades par certains gestionnaires, aussi la lâcheté de quelques enseignants que nous considérons comme des brebis galeuses. Cette fois-ci les enseignants sont très déterminés à ne pas enseigner. S’il sera que d’une année blanche le gouvernement sera responsable. Même les agents de la sous-division, les agents de l’inspection voir DYNACOPE SERNI, ce que nous réclamons est au bénéfice de tous ces gens », indique Bambirkire Ghislain.
Tout en démontrant que la majoration du salaire des enseignants matriculés aura un impact positif sur la majoration de la prime des enseignants des nouvelles unités, ce cadre du SYECO appelle tous les éducateurs à se souder enfin pour trouver une solution à leur problème. Au même moment, il demande aux parents de continuer à garder leurs enfants à la maison.
« S’il y a majoration des enseignants matriculés, indirectement il y aura aussi majoration de la prime que reçoivent les enseignants Nouvelles Unités. Donc la grève nous appartient tous, c’est pourquoi nous devons être soudés jusqu’à ce que la solution soit trouvée. Je demande aussi aux inspecteurs d’être soudés pour qu’ils puissent avoir des solutions à leurs problèmes au même titre que nous enseignants debouts », ajoute-il.
Rappelons qu’à l’issue des échanges avec le banc syndical des enseignants, samedi 24 août dernier à Bibwa, le gouvernement congolais s’était engagé à appliquer une partie du protocole d’accord afin d’améliorer les conditions socio-professionnelles des enseignants.
Justin Mupanya depuis Beni
