Mbemba Ndona Mado est la nettoyeuse au palais de la nation. Elle a été interrogée par la juridiction siégeant à la prison militaire de Ndolo en audience foraine vendredi 19 juillet dans l’affaire de l’attaque de la résidence de l’actuel président de l’Assemblé National, Vital Kamerhe et du Palais de la Nation à la veille du dimanche de la pentecôte le 19 mai à Kinshasa.
Elle est considérée par le ministère public comme la personne qui a livré aux assaillants les differentes informations qui ont donné l’accès à ces brigands d’entrer dans les bureaux du chef de l’État Felix Tshisekedi.
Lors de sa prise de parole, l’avocat de Mado, regrette de ce que le ministère public met tout le monde dans le même sac sans apporter des preuves de ces allégations.
« C’est ça notre regret de constater que le ministère public met tout le monde dans le même sac. Il utilise un principe dépassé. Ce qu’il a appelé, le principe d’emprunt de criminalité. Dans l’ancien temps ça existait mais ça n’existe pas depuis 2005. On a déjà aboli ça en 2005 mais il nous ramène ça en 2024. Donc sur le plan de la légistique, de la jurisprudence, il est en retard. Ce principe voudrait dire en son temps qu’en présence d’un cas de participation criminelle, plusieurs personnes ont commis l’infraction, le ministère public ne sachant pas qui est le vrai auteur de l’infraction, il condamne tout le monde, il met tout le monde dans le même sac. Le ministère public n’apporte aucune preuve dans tout ce procès. Il fait des raisonnements analogues, il fait des déductions compliquées qui n’existent pas en droit pénal », explique Maître Charles Kosesu, avocat de la prévenue.
Pendant les audiences, plusieurs prévenus ont été interrogés, notamment le propriétaire de l’auberge Momo et certains employés. Pour rappel, six personnes ont été tuées lors cette tentative de coup d’État dont le chef présumé du complot, Christian Malanga
Sephora Makengo