Surpopulation à la prison centrale de Makala : certains prisonniers passent nuit dans des toilettes et douches

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Le Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), aussi appelée prison centrale de Makala, est le seul centre de détention de la ville de Kinshasa, où les détenus vivent dans des conditions inhumaines et monstrueuses suite à la surpopulation.

Initialement construire pour 1500 personnes, la prison centrale de Makala compte actuellement plus de 15000 prisonniers qui passent nuit aux couloirs, douches, ou aux toilettes plus grave, d’autres restent debout par manque d’endroit pour dormir ou pour se mettre.

La prison centrale de Makala accueille à la fois des prisonniers en détention provisoire et des condamnés, parfois à de très longues peines, des civils et des militaires, des adultes et des mineurs.

Pour remédier au problème du surpeuplement, les autorités politiques ont arrêté des mesures qui apparemment, n’ont pas abouti à un résultat escompté.

L’ancienne Ministre de la Justice Rose Mutombo Kiese, a déclaré pendant l’exercice de son ministère, à propos de la prison de Makala le 26 mai 2022 que : « dans les jours qui viennent, les prisonniers bénéficiaires de la grâce présidentielle et ceux qui sont en détention irrégulière seront libérés. Je pense que le nombre peut être près de 2 000 personnes. Ils sortiront de la prison avant la fin de ce mois », avait déclarée Mme Rose Mutombo.

Selon les médias de la capitale congolaise, au moins 337 détenus ont ainsi été libérés le jour même et le lendemain de la prison de Makala. Très peu de libérations ont été enregistrées dans les jours suivants mais, selon le directeur du CPRK, une nouvelle vague de libérations serait attendue incessamment.

Par ailleurs, il sied de noter que, les conditions des détenus dans la prison centrale de Makala varient par ailleurs, considérablement suivant le « statut » qui leur est accordé.

Du prisonnier ordinaire à celui plus riche des VIP, les strates économiques et sociales structurent une hiérarchie s’accompagnant de traitements différenciés au sein de la prison. Et puis, il y a les prisonniers « spéciaux », ceux qui assistent voire supplantent l’administration pénitentiaire.

Rose Makengo

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