Une commission mixte composée d’experts du ministère congolais du Commerce extérieur et de l’Ambassade de l’Ouganda en RDC a été instaurée le 16 juillet à Kinshasa. Cette initiative vise à accélérer la libération des véhicules de transit, transportant des poissons à destination de la RDC, arrêtés récemment par les autorités ougandaises.
La création de cette commission résulte d’une réunion stratégique entre Julien Paluku Kahongya, Ministre du Commerce extérieur, et Matata Twaha, chargé d’affaires de l’Ambassade de l’Ouganda en RDC. En plus de cette mesure, une délégation dirigée par le Ministre Julien Paluku se rendra prochainement à Kampala, pour discuter de cette situation avec les autorités ougandaises.
L’objectif est de résoudre définitivement ce problème, qui perturbe les transactions commerciales des opérateurs économiques et affecte les populations de Kasindi, Lubiriha, Beni, Oicha, Butembo, et Lubero.
Suppression du visa d’entrée
Julien Paluku Kahongya a également abordé la question de la suppression du visa d’entrée, déjà effective pour les citoyens congolais en Ouganda. Il a assuré au diplomate Matata Twaha que la RDC s’engage à instaurer la réciprocité, permettant ainsi aux citoyens ougandais de venir en RDC sans visa. Pour cela, il a contacté son collègue de l’Intégration régionale afin d’accélérer ce processus.
Contexte sécuritaire
Sur le plan sécuritaire, la RDC et l’Ouganda continuent de mener des actions militaires conjointes dans l’Est de la RDC pour neutraliser les groupes armés, dont les rebelles ADF. Cependant, un récent rapport d’experts de l’ONU indique que l’Ouganda soutient les rebelles du M23, qui occupent une partie significative de la province du Nord-Kivu. Ce soutien constitue une violation flagrante des accords de paix et complique davantage la situation sécuritaire déjà précaire dans la région.
La mise en place de cette commission mixte et les efforts diplomatiques subséquents visent à renforcer la coopération commerciale et sécuritaire entre la RDC et l’Ouganda. En résolvant les problèmes de transit et en facilitant la libre circulation des citoyens, ces initiatives devraient améliorer les relations bilatérales et contribuer à la stabilité régionale.
Jean-Mike A