Près d’un mois après le tragique naufrage sur la rivière Kwa, qui a causé la disparition de 86 personnes, l’Assemblée provinciale de Maï-Ndombe a dépêché une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame et établir les responsabilités.
Cette commission, composée de dix membres, est chargée de formuler des recommandations à l’intention de l’exécutif provincial afin de prévenir de futurs accidents.
La commission d’enquête est composée de cinq députés provinciaux, ainsi que de plusieurs chefs de division et agents. Elle est conduite par le vice-président de l’Assemblée provinciale de Maï-Ndombe, David Bisaka. Ce dernier a expliqué que la mission principale de la commission est d’enquêter sur les circonstances exactes de l’accident, de déterminer les responsabilités et de proposer des mesures pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
« Depuis ce temps-là, avec tous les intenses travaux, l’Assemblée n’avait pas trouvé d’espace pour mener les enquêtes et savoir ce qui était arrivé au juste. Au besoin, établir les responsabilités pour donner aussi des recommandations afin que des accidents similaires ne se reproduisent plus à l’avenir », a déclaré David Bisaka.
Détails du drame
Le naufrage s’est produit dans la nuit du 10 au 11 juin vers 22 heures sur la rivière Kwa. Deux embarcations de la société « Sainteté », qui avaient quitté Mushie à 17 heures, naviguaient dans des conditions difficiles. L’une d’elles est tombée en panne et s’est brisée après une collision à environ 70 kilomètres de Mushie. Sur les 272 passagers 187 ont été sauvés.
Selon l’administrateur du territoire de Bolobo, 17 corps sans vie ont été découverts suite à la noyade. La gouverneure de Maï-Ndombe, Rita Bola, a indiqué que d’autres corps pourraient être retrouvés dans des zones plus éloignées, ce qui pourrait augmenter le bilan des victimes.
Objectifs de la Commission
La commission d’enquête parlementaire s’est fixée pour objectif de mener des investigations approfondies pour comprendre les raisons de cette tragédie. Elle devra également identifier les éventuelles négligences ou erreurs commises, que ce soit par l’équipage, les autorités ou la société de transport fluvial « Sainteté ».
Les conclusions de cette enquête permettront de proposer des recommandations pour améliorer la sécurité des transports fluviaux dans la région. Cette initiative souligne la volonté des autorités provinciales de Maï-Ndombe de prendre des mesures concrètes pour renforcer la sécurité des passagers et éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l’avenir.
Jean-Mike A